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La Forêt Méridionale

 

        La région de Travian, au sud du royaume, correspond à ce qui était autrefois le cÅ“ur le plus profond et le plus sombre de la Grande Forêt. A une époque lointaine, elle recouvrait en effet l’ensemble des plaines d’Andalys, du nord jusqu’au sud, mais face aux hommes qui peu à peu gagnaient du terrain sur les arbres, elle n’a cessé de reculer au cours des âges. Ultime vestige de ce grand domaine sauvage qu’Andalys était au temps de sa splendeur, la région forestière de Travian semble être le dernier bastion de l’antique sylve, retranchée dans ses quartiers les plus secrets et les plus inattaquables. Inextricable en ses lieux les plus reculés, sombre et indomptée, la forêt accueille peu d’habitants et se montre encore hostile à la conquête. Préférant les lisières et le versant Est de la forêt, près de la frontière du royaume d’Opaline, la population se rassemble principalement autour de la cité d’Al-Falia, le long de la route royale qui traverse le pays et permet d’accéder aux plaines occidentales, par delà les Monts Camélins. Les autres régions de Travian restent délaissées, faute de pouvoir être habitées ou cultivées, la forêt étant impénétrable par endroits.

 

     Certains tentèrent la défricher plus profondément, mais la nature ne manque jamais de reprendre ses droits sur les terres qui lui ont été arrachées. Malgré les arbres brûlés et les souches arrachées, les ronces et les plantes envahissantes croissent avec une vigueur exceptionnelle, ruinant tous les efforts mis en Å“uvre pour dompter la forêt, regagnant immanquablement le terrain qui lui a été soustrait. Ainsi, ni le fer, ni le feu, ne parviennent à maîtriser la forêt dans son cÅ“ur le plus profond : les arbres reviennent toujours, protégés par les ronces épaisses et les fourrés épineux. Le mystère entourant les bois de Travian et son exceptionnelle résistance à la conquête humaine est ainsi à l’origine de vieilles superstitions et de légendes locales qui dissuadent les populations de s’installer plus avant dans la forêt.

 

       D’aucuns pensent que le cÅ“ur de la forêt abrite l’esprit d’une Dame-Fée, usant de sortilèges pour préserver son domaine de l’activité des humains, entre autres récits plus ou moins crédibles. Il est dit que quiconque parvient à s’aventurer sur les sentiers de l’ensorceleuse oublie aussitôt son nom, prit au piège entre le monde réel et le domaine enchanté des fées. Les infortunés ne parviennent jamais à retrouver leur chemin, condamnés à errer dans une nuit sans fin, jusqu’à trouver la mort. Quelques hommes parviennent toutefois à s’échapper : certains, surtout les plus beaux, sont parfois enlevés par les gardiennes de la Dame-Fée, afin de leur servir de compagnon pour leur couche ou leurs danses nocturnes. Toutefois, le sort de ces malheureux se révèle bien plus cruel encore : au petit-matin, les amants des fées s’éveillent étendus dans une clairière, l’esprit embrumé, ayant oublié le moindre souvenir de leur passé, condamnés à mourir d’épuisement et de chagrin.

Lieux Remarquables

 

Les Cascades d'Isil

     De nombreuses légendes entourent ces cascades empruntes de mystère, que l'on qualifie souvent de maudites. L'une d'entre elle, la plus répandue, explique l’origine de son nom.

 

     Une jeune femme du nom d’Isil, réputée pour sa beauté virginale, devait rejoindre son fiancé près des chutes d’eau afin de l’épouser en secret, contre l’avis de leurs familles. Cependant, l’amoureux ne se présenta jamais et les noces n’eurent pas lieu. Isil l’attendit toute la nuit, et au petit jour, voyant qu’il ne viendrait pas, se donna la mort en se jetant dans les flots. Depuis, on raconte que son esprit hante toujours les lieux, attendant encore la venue de son fiancé. D’après la légende, elle et son âme sÅ“ur ne pourront être à nouveau réuni que lorsque les chutes d’eau cesseront de couler.

     Située sur la route royale qui traverse le pays du sud vers le nord, la cité d’Al-Falia est un point de passage par lequel transitent de nombreuses marchandises, assurant ainsi sa prospérité et sa renommée à travers le royaume. Toutefois, malgré son succès, la taille de la ville reste modeste. En effet, la population permanente n'est pas nombreuse. En dehors des périodes de foire où les marchands séjournent, temporairement, sur place, la cité tient plus du village que de la ville. Sa capacité d'accueil est pourtant très impressionnante : en période de foire, son nombre d'habitant peut doubler, voire tripler en quelques jours, permettant aux auberges et aux tavernes d'écouler une bonne partie des tonneaux dont regorgent leurs caves...

La cité d'Al-Falia, capitale de Travian

TRAVIAN

A l'ombre des arbres, au coeur de la forêt

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