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ALBOMAR

Sous le soleil oriental, à la cime des Montagnes

       A l’ouest du royaume, sur ses limites les plus occidentales, se dressent les hautes et fières montagnes d’Albomar. Surplombant la vallée fluviale et la forêt méridionale, elles baignent leurs pieds dans les eaux froides de l’Océan d’Argent, traversant le continent de part en part, pareilles à une large cicatrice à la surface de la terre. Région peu peuplée, en raison de son relief contraignant, les versants les plus bas ont pourtant été façonnés par la main de l’homme au fil des siècles, qui y a creusé terrasses, grottes et sillons en s’appuyant sur la topographie naturelle. Villages accrochés à la roche comme le lierre au chêne, les constructions s’étagent les unes aux autres, le long des ruisseaux et des torrents sauvages dont les eaux claires proviennent des glaciers les plus élevés et alimentent les rivières des plaines en contrebas.

 

         La population vit principalement du travail de la vigne, des mines et des carrières, de la vente de bois de construction, ainsi que de l’artisanat, allant de la taille de pierre à l’orfèvrerie fine. Les villes les plus importantes se sont développées sur les chemins royaux qu’empruntent les marchands, notamment près des cols qui permettent le passage entre la partie orientale et occidentale du continent Boréal. Toutefois, les cités marchandes demeurent rares et ne sont pas aussi prospères que dans les plaines du royaume. En effet, la montagne, véritable obstacle naturel à  la circulation des hommes et des biens, constitue un double danger pour les marchands. A l’épreuve que représente la traversée de la montagne en elle-même, avec ses chemins parsemés d’embûches et d’écueils, s’ajoute également le fléau du banditisme. La surveillance des cols s’est depuis longtemps relâchée sur les hauts d’Albomar, malgré la construction d’un important dispositif défensif à une époque lointaine. Dans un environnement hostile et difficile d’accès tel que la montagne, la traque des criminels demeure une tâche ardue pour les soldats en charge de la protection des sujets royaux. Les relations difficiles qu’entretient le royaume d’Andalys avec ses voisins orientaux, et notamment le Milgard, n’améliorent pas la situation : des hordes milgardes tentent régulièrement de franchir les cols et sèment la terreur sur les chemins. La réaction Andale est sévère, mais incapable de dissuader les criminels de poursuivre leurs exactions.

 

         Toutefois, en dépit de ses dangers, naturels ou humains, les montagnes d’Albomar demeurent remarquables par leur hauteur, la beauté de leurs paysages et les nombreux secrets souterrains, les nombreuses combes cachées, dont elles recèlent.

Les Hautes Montagnes

Lieux Remarquables

        Le château de Valréal

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     Vaste construction surplombant un petit vallon protégé, le château royal de Valréal est la demeure d’hiver de la reine et de sa cour. A l’origine simple citadelle défensive, le lieu s’est peu à peu mué en un palais fastueux. Sa silhouette légère, toute en verticalité, se caractérise par une superposition de constructions, plus ou moins anciennes, posées sur les bâtiments fortifiés initiaux. Véritable forêt de tours, de tourelles, de coupoles, d’arcs-boutants, d’ogives, de voûtes, de cloîtres, de couloirs, d’escaliers, dentelle minérale de sculptures, de reliefs, de gargouilles, de statues, de colonnes, de chapiteaux, le palais est un remarquable joyau de pierre. Le gré rose don est fait cette demeure souligne la finesse de ses décors et de son architecture, changeant de teinte, de l’orangé doré au rose poudré, sous les reflets mouvants du soleil oriental.

        La Cité Lunaire

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     Sur l’un des monts les plus élevés d’Albomar, dominant l’ensemble du royaume de toute sa hauteur, se trouve la Cité Lunaire, souvent surnommée la cité des nuages. En effet, son altitude est telle qu’elle semble continuellement flotter sur la brume. Ce lieu, hautement symbolique, est un sanctuaire religieux dédié à la déesse lunaire Astarès (ou Astrée). De nombreux savants s’y rendent également pour étudier le mouvement des astres depuis cet observatoire idéal.

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