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          Le royaume d’Andalys, terre de plaines vallonnées et de forêts, se situe entre deux montagnes sur le continent Boréal, s’étendant du Gris Océan Nordique jusqu’aux Mers du Sud. Malgré un relief marqué par des collines, la vie y est plus douce que dans bien d’autres contrées. La terre y est suffisamment riche pour offrir l’essentiel de ce dont les hommes ont besoin pour vivre avec sagesse. De même, les cycles y sont plus favorables qu’ailleurs : si les hivers sont rudes, jamais ils ne durent et toujours ils font place au printemps et à l’été. Andalys est un donc un royaume prospère et fertile, où les longues rivières abreuvent les nombreux bois qui recouvraient à l'origine la totalité du territoire. En effet, la terre d’Andalys abritait autrefois une immense forêt, qui peu à peu recula face aux hommes qui s’installaient et dont le nombre croissait plus rapidement que les arbres. De la Grande Forêt de jadis, il ne reste que quelques lambeaux épars, souvenirs de ce qu’elle avait été autrefois du temps de sa splendeur. Toutefois, Andalys reste une région verdoyante et si les longues plaines nues ont en grande partie remplacé les arbres, elle reste toujours très boisée et giboyeuse. La population qui y demeure vit tout naturellement de ce que la terre leur offre. La culture tient ainsi une très grande place dans les travaux du peuple, qui se fondent principalement sur cette activité, bien que le commerce tende à s’ouvrir vers d’autres pays, grâce aux routes terrestres et aux voies maritimes qui se dessinent au gré des voyages des marchands.

 

          Ainsi n’est-il pas surprenant de constater que les habitants d’Andalys sont particulièrement attachés à leur terre, qu’ils considèrent comme la mère de leurs ancêtres, de leur peuple. Le royaume est l’une des rares contrées à avoir plus ou moins conservé les mêmes frontières au fil des âges. Si les souverains du royaume n’avaient pas moins soif de conquête que les autres grands de ce monde, ils étaient, tout comme leurs sujets, par-dessus tout attachés à leur territoire : ainsi ont-ils toujours œuvré à sa protection, veillant sur les terres que les premiers rois d’Andalys avaient désignées comme les leurs et celles de leurs gens. Car les frontières d'Andalys, considérées comme naturelles, furent déterminées selon la topographie du continent, en suivant les lignes tracées par les reliefs au hasard de la nature.

 

          Quatre grands ensembles géographiques déterminent ainsi ces frontières, que des rois d’un autre temps établirent à une époque depuis longtemps passée. Entre les montagnes d'Albomar à l’Est, et les monts Camelins de l’Ouest, s’étendent les longues collines d’Andemar, tendres plaines irriguées par de nombreux cours d’eau et notamment le fleuve Ande, qui donne son nom au royaume. Au nord, les hauts plateaux des landes sont bordés par le Gris Océan d’Argent, là où les falaises et les rochers coupants aiguisent les flots tumultueux. Seules les eaux de la Grande Baie Septentrionale se montrent plus clémentes, lorsqu'elles s'avancent dans les terres qui les protègent des vents furieux. Enfin, au Sud, la vaste forêt, qui autrefois recouvrait tout le royaume, demeure en son coeur le plus profond, baignant ses pieds dans l'écume de la mer Boréale qui marque la limite méridionale du royaume. Quatre grands territoires ont ainsi été délimités en fonction des caractéristiques de chaque contrée - ces ensembles donnèrent naissance à quatre grandes régions : les plaines d'Andemar, les landes de Pelmar, la forêt de Travian et  les Montagnes d'Albomar.

 

      

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